Les ombres de folie
Assez ! Assez ! Assez !
Stoppez cette folie !
Halte à la barbarie !
Un vent d’aliénation traverse notre monde, y installant ses ombres.
Le ciel devenu noir, l’avenir est bien sombre
La civilisation s’écroule autour de nous.
Bienvenue au pays des aveugles, au pays des fous.
Notre vie comme un bateau ivre,
Suit les eaux, là où elles roulent.
Pour rester à flot entre les rives,
Alors que ses vagues nous saoulent.
Pendant que les ombres se reposent,
Prenons le temps de vivre, le temps de rêver.
Pendant que les ombres se reposent,
Essayons de leur échapper.
Mes mots
Mes mots...
Je veux que mes mots s’envolent,
Qu’ils dansent une folle farandole,
Qu’ils cessent de mourir de n’avoir point vécu.
Qu’ils aient des envies folles,
Qu’ils vivent enfin à cœur nu.
Mes mots, je les veux fiers,
Prêts à réinventer l’univers !
Mille délires insensés, mille désirs échappés.
Je veux me brûler à mes diatribes douloureuses,
Je veux crier, hurler, je veux mettre le feu !
Je veux que mes mots fassent rire ou pleurer.
Je veux qu’ils fassent même grincer.
Mais jamais, non jamais, ne laissent indifférents.
Mais jamais, non jamais, ne soient innocents.
Assez ! De ces formules qui digèrent la vérité,
Qui la façonnent, la transforment.
Je veux des mots qui fassent exploser le cœur.
Même s’ils sont sang et larmes,
S’ils sont cris de douleur.
Je veux des mots vrais !
Je veux des mots justes !
Je veux des mots frais !
Même s’ils sont un peu frustes.
Poète hors du temps,
Poète de l’inutile,
Je crie seul dans le vent,
Comme un vieil imbécile!
Brouillamini
Mes mots et mes maux s’enchevêtrent,
se mêlent, se pénètrent
dressant une illusoire barricade
une coupole, une estacade
tentant de donner l’apparence
d’une vie un peu plus dense.
La douleur, comme une braise
pique mon cœur de mille aiguilles
rampant en moi comme une anguille
ne me laissant aucune trêve.
J’aimerais changer de version,
effacer cette légende, trouver d’autres émotions,µ
un ciel aux couleurs plus tendres, un ciel tout en ondulation,
jeter mes bouteilles à l’amer,
tourner la page, et puis… me taire !
© Bernard DUVAL 2007